En transition Asie/Océanie

Une page se tourne…

L’épisode Asie s’achève après sept mois sur la route : Inde, Laos, Thaïlande, Philippines, Vietnam, Cambodge, Singapour, Malaisie, Indonésie. J’ai du mal à y croire ! Tellement d’images en tête et de souvenirs ! Une belle brochette de pays magnifiques ; tous avec leurs propres identités et leurs propres richesses (et pour répondre à une question récurrente à laquelle je n’ai aucune réponse…désolée : je n’ai aucun pays favoris !!! Chaque aventure a été unique et chaque pays d’accueil a eu son lot de surprises et je pourrais retourner dans chacun de tous les pays parcourus avec le même enthousiasme et des milliers de choses encore à faire, à voir, ou à revoir).  Je quitte ce continent avec un pincement au cœur. On s’y sent bien, on voit la vie en rose, et le monde des joyeux backpackers donnent du piment à l’aventure.

Après avoir bougé tous les deux/ trois jours, en bus, train, avion, bateau, vélo, à pied ; après avoir rencontré de nouvelles personnes tous les jours, de toute nationalité (je ne vous fais pas la liste, j’en oublierais!!!) ; après avoir défait mon sac, refait mon sac, défait mon sac, refait mon sac ; après avoir pris le soleil, cramée, re cramée ; après avoir parcourus des villes, des campagnes, des montagnes, des plages, des jungles, des parcs ; après avoir appris à conduire un scooter,à plonger, à méditer et faire du yoga, à voler grâce à des tyroliennes géantes et à du parapente, à se faufiler dans des grottes, à profiter de la vie… et puis aussi flâner, visiter, courir, marcher ; après avoir mangé de tout, du bon, du pas bon, de l’épicé, très épicé, après avoir fait la fête, après m’être couchée à l’aube ou simplement au coucher du soleil………………..je m’arrête.

Je fais une pause. Et j’ai choisis la Nouvelle Zélande. J’ouvre un nouveau chapitre, celui de l’Océanie. Nouveau continent, mais aussi nouvelle idée : le working holiday visa!

Pour commencer, suivant la feuille de route initiale, je devrais déjà être en Argentine…ce n’est pas la porte d’à côté…et la moitié des pays n’étaient pas sur la liste de départ!! Il faut se rendre à l’évidence, j’ai pris un peu de retard. Et ce n’est pas plus mal! J’ai décidé d’arrêter de trop planifier, on verra où le vent me mène.

Evidemment, lorsqu’on budgette un voyage sur neuf mois, mais qu’en réalité on ajoute des destinations à tout bout de champ, il faut renflouer les caisses à un moment donné. Et cela tombe plutôt bien. Depuis le début de mon voyage, je rencontre des routards qui me parlent du couple Australie/Nouvelle Zélande et de working holiday visas. Je n’y avais pas songé, travailler…humm, non. Lorsque j’ai quitté mon travail, je n’avais qu’une envie, ne pas y retourner et profiter. Mais, il n’y a pas de miracle, pour gagner des sous, il faut bosser. Alors l’Océanie va rimer avec travail, et le voyage, pour le moment, on va le mettre de côté.

Depuis Bali, j’ai pris un avion pour Queenstown. J’avais envie de froid et d’hiver…(oui c’est bizarre, je sais), et en hiver, j’aime bien faire du ski, donc cette destination m’a paru appropriée. Cette ville se situe sur l’île du sud, 11 000 habitants, un lac, des montagnes qui tombent à pic dans cette eau bleue. Les sommets sont enneigés, l’ambiance est zen la journée, et peut être très animée le soir. Côté aventure, je suis servie : saut à l’élastique, saut en parachute, luge, rafting, héli ski, VTT, randonnée… tout un programme très alléchant pour mes futurs weekends libres.

Pour l’instant, je ne m’y attarde pas trop, il faut d’abord trouver un travail. Et ici, on bosse pour la saison, petits boulots, serveuse, femme de ménage, réception, aide à la préparation en cuisine, caissière… La saison offre des emplois qui me rappellent mes étés étudiants. Refaire un cv en essayant de mettre en avant mes expériences d’il y a…humm.. 8 ans (aïe, 28 ans, j’avais oublié)… Chercher une coloc, peut-être, rester en auberge de jeunesse, autre option. Trouver des aides aux entretiens en anglais sur internet, manger des pâtes… Il s’agit définitivement d’un autre rythme comparé à celui de ces derniers mois.

La vie est plus chère en Nouvelle Zélande (en comparaison à l’Asie) et particulièrement à Queenstown. Mais je suis sous le charme de cette petite ville dynamique, alors je vais tenter d’y rester un temps.

Les derniers instants indonésiens ont été consacrés à l’achat de quelques vêtements pour mon arrivée, profiter de la chaleur et de la plage à Kuta-Bali. J’ai également réfléchi à la possibilité d’aller en Australie pour finalement faire ma demande de visa pour la Nouvelle Zélande.

Les paysages et le standing tranchent nettement avec ce que j’ai pu voir jusque là. Les auberges de jeunesse sont chères (15-20 euros), je payais 5 euros au plus, mes nuits pendant mon voyage ! En revanche, c’est propre, et le mode de vie est plus western. Il y a même de l’eau chaude !!

Je postule, je postule, je me ballade au bord du lac, et je rêve, malgré tout, de mes futures routes à sillonner (vite, vite, un job, un van, et on repart, l’Amérique latine, pour quand? le Canada? l’Afrique?…). Patience…

Voici les premières photos de mon lieu d’atterrissage pour, croisez les doigts pour moi, quelques mois au moins si je parviens à décrocher un emploi !!!

 

J’espère que tout va bien pour vous, je crois que l’été arrive en France à grands pas ! Et vous devez être en weekend prolongé pour certains, alors profitez bien.

A bientôt

Rajat Ampat – le paradis sur terre

Rajat Ampat est une destination très peu touristique (pour le moment), réputée pour la plongée et pour ses îlots paradisiaques, avec seulement quelques familles papous vivant là-bas et nous accueillant dans leur homestay. Une semaine à plonger dans cette région où se concentre un nombre incroyable d’espèces de poissons et coraux en tout genre, beaucoup de requins, de tortues, des hippocampes… Magique. Je n’ai pas de photos de mes plongées mais un check sur google vous permettra de trouver des photos de la vie sous marine de cet endroit magnifique. Un lieu unique, une douceur de vivre sans pareille. Les papous sont un peuple attachant et très accueillant. Egalement très différent du reste de l’Indonésie. Je vous laisse découvrir ce petit archipel avec ces quelques photos.

 

Ascension du Mont Rinjani

Après avoir manqué l’ascension des volcans de Manille (Philippines), je m’organise. Lorsque mes amis Marie et Arthur repartent pour la France, je me rends à Senaru pour le trek du Mont Rinjani… Mais pourquoi veulent-ils que j’attende leur départ pour faire la marche ? Parce qu’ils sont en vacances et que, pour eux, la randonnée, ce n’est pas vraiment fun, logique…

En fait, j’ai compris que non…ils s’étaient simplement bien renseignés, et…le mont Rinjani… c’est dur !!!

Alors voilà, il n’y a aucun regret, c’ était magnifique, et j’ai rencontré un groupe de personnes adorables avec qui on s’est soutenus, malgré : le froid, la pluie, la difficulté, les courbatures, la fatigue… et j’en passe 🙂 Oui ce trek n’est pas une petite balade de santé, et je suis fière d’être allée au bout !

3726m à grimper, c’est quoi :

– une première journée avec 7 heures de marche pour arriver au sommet de la première crête, qui nous offre déjà la vue du lac et du petit volcan qui s’est formé à l’intérieur du grand. Un coucher et levé du soleil qui resteront gravés.

– Le deuxième jour, descente tôt le matin vers le lac. Après une baignade fraîche près de ce cratère fumant (ce volcan est toujours en activité), on reprend la route pour les sources d’eau chaude. Une première pour moi, et une expérience extra ! Une cascade d’eau froide, côtoie des sources d’eau chaude provenant du cratère. Les pierres sont jaunes et sentent le souffre, l’eau est quasi brûlante, il est délicieux de passer de l’une à l’autre !! Mais il faut déjà repartir pour l’ascension de la deuxième crête menant au base camp. Il s’agit du lieu où nous passerons la deuxième nuit. La montée est difficile et la météo n’est pas clémente… pluie en continue pour gravir toutes les marches, et parfois grimper les parties moins balisées !

Arrivée au campement, il est environ 16h, mais j’ai déjà envie d’aller me coucher. On dîne tôt, et on discute…un peu ! Le réveil doit sonner à 2h du matin… On se couche environ à 20h.

– Le troisième jour… Oh mon dieu !!! Je me souviendrais de cette ascension. Le réveil sonne et j’ai dormi comme un bébé ! Je suis motivée et en pleine forme pour affronter cette dernière crête. Oui, le ciel étoilé est sublime, et mes chaussettes sont sèches ! C’est parti… L’enthousiasme redescend en 5 minutes… En fait… il fait froid, j’ai mal aux jambes, je n’ai pas autant dormi que ce que je pensais… Il faut grimper des racines d’arbres que je vois à peine dans le noir, et une fois cette partie réussite, il y a encore 300mètres de dénivelé…en sable de lave… un pas en avant, trois en arrière, je m’arrête tous les 5 pas. Ma team de mecs sportifs est devant, impossible de les suivre. Je veux abandonner toutes les 3 minutes… Mais je tiens, fierté oblige !! Alors je monte, pendant 3 heures !!! 3 heures … deux bons films calé dans un canapé, une soirée entière avec des amis à boire des bières, une partie d’une bonne nuit de sommeil, un bon bain… bref c’est long !!! Arrivée en haut : je crie, je rie, je l’ai fait !! que du bonheur !! quel effort… Mais la récompense est là : un levé de soleil absolument incroyable sur le plus haut sommet de Lombok, une vue à couper le souffle sur les autres îles, on aperçoit les Gilis d’un côté, Sumbawa et Florès de l’autre. Le lac et son petit volcan sont toujours là, en contrebas. L’ombre du mont Rinjani se dessine dans la lumière du matin, c’est une vue unique.

Je suis heureuse… MAIS !!!!!!! la marche de la journée (et nuit), ne fait que commencer … Il faut redescendre… D’abord une heure pour rejoindre le base camp…pour le petit déjeuner salvateur. Puis pendant 5 heures, pour rejoindre le village de Sembalun… Interminable. J’arrive exténuée de tant d’efforts durant ces trois derniers jours, il me faudra 4 jours pour récupérer de ce trek.

Conclusion : à faire, pour sur ! Mais avoir conscience que ce n’est pas qu’une partie de plaisir, et que le Mont Rinjani se mérite.

Portez vous bien !